Cadre Juridique
L’investissement privé constitue la locomotive de la croissance en Tunisie et en représente un pilier fondamental dans sa stratégie de développement à même de répondre aux défis majeurs auxquels le pays est confronté surtout au niveau de la création de la richesse, la résorption du chômage et le développement des régions intérieures.
En 2016 la Tunisie a mis en place un ensemble de réformes réglementaires en vue d’améliorer le climat des affaires et de relancer l’investissement, la création d’emplois et la croissance.
Une loi relative à l’amélioration du climat de l’investissement a été adoptée en mai 2019 (loi n° 2019-47 du 29 mai 2019).
L’article 2 de cette loi impose aux organismes publics de se conformer, dans leurs relations avec les investisseurs, aux principes de transparence, de simplification des procédures, de réduction des délais et d’utilisation des moyens modernes de communication. Ces organismes ne doivent pas exiger de la part des investisseurs, de documents dont ils disposent ou émanant d’eux-mêmes ou d’autres organismes publics.
L’article 15 (bis) de la loi n° 2019-47 du 29 mai 2019 a créé auprès de l’Instance tunisienne de l’investissement, une commission nommée commission des autorisations et agréments, composée de représentants des ministères et organismes publics concernés.
Ladite commission est chargée de faciliter la réalisation des investissements entrepris par l’Instance tunisienne de l’investissement en vertu de la législation en vigueur, et ce en vue de :
Statuer sur toutes les demandes des agréments et autorisations requises pour la réalisation de l’investissement.
Statuer sur les demandes de changement de vocation des terres agricoles et ce nonobstant les dispositions contraires et notamment la loi n° 83-87 du 11 novembre 1983, relative à la protection des terres agricoles.
La mise en œuvre de ces principes par les organismes publics a été explicitée dans le décret gouvernemental n° 2020-310 du 15 mai 2020, relatif à la fixation des conditions, des modalités et des délais de simplification des procédures administratives, la réduction des délais, l’utilisation des moyens de communication modernes et l’adoption de la transparence en ce qui concerne les relations des structures publiques avec les investisseurs et les entreprises économiques.